Biographie
Anne Hébert
Née à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, dans le comté de Portneuf, Anne Hébert est issue de familles qui ont joué un rôle important dans l’histoire du Québec. Elle est la fille aînée de Maurice-Lang Hébert – fonctionnaire, poète, critique littéraire de Québec et membre de la Société royale du Canada – et de Marguerite Taché – membre de la lignée bourgeoise des Taché et d’une une vieille famille de la noblesse seigneuriale, les Juchereau Duchesnay.
Anne Hébert publie en 1942 son premier recueil de poèmes Les Songes en équilibre, aux éditions de l’Arbre. En 1954, elle entreprend un premier séjour en France, où elle rencontrera ses futurs éditeurs au Seuil. Cette maison d’édition accueille son premier roman, Les Chambres de bois, en 1958. Dès lors, ses textes connaîtront beaucoup de succès, en particulier les romans Kamouraska, en 1970, et Les Fous de Bassan, en 1982.
L’œuvre d’Anne Hébert se partage en différents genres littéraires : poèmes, contes et nouvelles, poème dramatique, textes radiophoniques, téléthéâtre, commentaires et scénarios de films, pièces de théâtre, romans et récits. Elle a été couronnée de prix prestigieux. Elle a une renommée internationale : des chercheuses et chercheurs de partout l’étudient, l’enseignent et la traduisent, des États-Unis au Japon, en passant par la Chine et la Corée du Sud, l’Inde et la Roumanie…
Hector de Saint-Denys Garneau
Hector de Saint-Denys Garneau, né à Montréal et mort à Sainte-Catherine, est le cousin éloigné d’Anne Hébert. Il a pour arrière-grand-père l’historien François Xavier-Garneau et pour grand-père le poète Alfred Garneau. Son père, Paul Garneau, est comptable. Sa mère, Hermine Prévost, est la fille du lieutenant-colonel Oscar Prévost et de Louise Juchereau Duchesnay.
De son vivant, il n’a publié qu’un recueil de poèmes, Regards et jeux dans l’espace (1937). Son Journal sera publié de façon posthume par ses amis Robert Élie et Jean Le Moyne. Si la littérature occupe une place importante dans sa vie, il est également un mélomane averti et il est peintre, surtout de paysages de Sainte-Catherine, mais aussi de maisons et de lieux urbains, notamment d’arrière-cours.
Garneau glisse des vers ou des poèmes entiers dans sa correspondance. Il montre plus rarement ses toiles, mais fréquente quelques peintres, dont Louis Muhlstock, Paul-Émile Borduas et Jean Palardy, et publie des comptes rendus d’expositions ou des essais sur l’art, notamment dans La Relève.
Commissaires : Nathalie Watteyne et Annie Tanguay
Dans le cadre des activités du centenaire de la naissance d’Anne Hébert, la galerie d’art Antoine-Sirois et le Centre Anne-Hébert de l’Université de Sherbrooke sont fiers de présenter l’exposition La détermination d’un regard : archives littéraires d’Anne Hébert et œuvres d’art d’Hector de Saint-Denys Garneau. Cette exposition présente un choix d’archives littéraires d’Anne Hébert (1916-2000) et plusieurs tableaux d’Hector de Saint-Denys Garneau (1912-1943).
L’exposition La détermination d’un regard coïncide avec le colloque international Anne Hébert, le centenaire et souligne le vingtième anniversaire de la création du Centre Anne-Hébert de l’Université de Sherbrooke.
Image : Gisèle Freund, Anne Hébert, 1954-1955. Épreuve à la gélatine argentique, 18 x 22,5 cm. Collection Université de Sherbrooke. Fonds Anne Hébert © Photo Gisèle Freund /IMEC/Fonds MCC.
