Biographies
Edith Brunette
Edith Brunette conjugue pratique artistique et recherche théorique. Elle s’intéresse aux discours dans le champ des arts, à ce qu’ils révèlent des forces et des jeux politiques à l’œuvre. Ses projets ont porté entre autres sur la vidéosurveillance (Caméraroman, 2011), sur la prise de parole en période de crise sociale (Consensus, 2012) et sur l’agentivité politique des artistes (Faut-il se couper la langue?, 2013 et Cuts Make the Country Better, 2015 en collaboration avec François Lemieux). Elle a participé à des résidences de recherche au Québec et en France. Ses projets ont été présentés dans différents centres d’art et galeries au Canada. À titre d’auteure et de chercheure elle écrit régulièrement dans différentes revues et publications sur l’art. Elle poursuit un doctorat en études politiques à L’Université d’Ottawa.
François Lemieux
François Lemieux allie arts visuels, édition, enseignement et recherche sous la forme d’installations, de documents et de situations anti-disciplinaires susceptibles d’alimenter une réflexion collective sur les notions de valeur et de commun. Il est co-fondateur des collectifs Journée sans culture, de Sur les Soins et Action Indirecte. Ses installations ont été présentées dans divers centres d’exposition au Québec et à l’international, dont VOX, Centre de l’image contemporaine et la Galerie Léonard et Bina Ellen de l’Université Concordia. Depuis 2011 il édite Le Merle – Cahiers sur les mots et les gestes, une série de publications reliant arts visuels et idées politiques. Récipiendaire de la bourse du studio du Québec à Berlin du Conseil des arts et des lettres du Québec, il séjourne en 2022 aux résidences internationales de la Künstlerhaus Bethanien.
https://www.lesatelierscasgrain.org/brunette-lemieux
Edith Brunette et François Lemieux combinent arts visuels, théories, écritures et actions autour d’enjeux liés au politique, à l’environnement et au discours à l’œuvre dans le champ de l’art actuel. Intéressés à initier une réflexion collective sur des notions comme celles de valeur et de commun, leurs projets se déploient sous forme d’installations, de dessins, de vidéos et de publications. Ceux-ci se concrétisent au sein de collaborations avec des artistes, des chercheur.euse.s et des activistes et sont diffusés dans différents centres d’exposition, des biennales et des résidences de recherche et de création.
Aller à, faire avec, passer pareil (extraits) présente des éléments choisis d’un corpus multiformes dans lequel les artistes explorent les territoires sur lesquels nous vivons et dont nous extrayons les ressources. Ils s’intéressent notamment aux infrastructures et aux entreprises industrielles ou étatiques qui y laissent leurs marques.
Sea Lanes, Empire, Fly or Die et Navigations mettent en lumière les enjeux sociaux, environnementaux et éthiques que convoquent les trajets des personnes et des marchandises. Le déplacement transatlantique éprouvé par les artistes à bord d’un cargo, représenté dans Sea Lanes, révèle la dynamique d’un déséquilibre entre marchandises convoitées, force de travail et vestiges de rapports coloniaux.
Myriam Yates, commissaire
Ces œuvres ont été présentées pour la première fois à la Galerie Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia, à l’hiver 2021, et ont bénéficié du soutien financier du Programme de soutien à la production artistique Leonard-et-Bina-Ellen et du Conseil des arts du Canada.