Artiste transdisciplinaire, Hannah Claus présente à l'Espace Groupe Mach deux oeuvres d'une nouvelle série construite à partir de symboles et de l'ontologie des ceintures wampums.

Biographie

Hannah Claus est une artiste transdisciplinaire de descendance kanien’kehá:ka (peuple du silex) et anglaise. Elle est membre de la communauté Kenhtè:ke en Ontario. Dans sa pratique artistique, elle explore les épistémologies autochtones en tant que relations matérielles et sensorielles, actives et transversales. Élue à la confrérie nord-américaine Eiteljorg en 2019 et récipiendaire du Prix Giverny 2020, ses expositions collectives récentes incluent Le synthétique au cœur de l’humain au Centre culturel canadien, à Paris ; Whetūrangitia [Composés des étoiles] au Musée des beaux-arts Dowse, à Wellington (Nouvelle Zélande) ; et Initawá [La comprendre d’une certaine façon], une exposition itinérante dans les maisons de la culture à Montréal. Parallèlement à sa pratique artistique, elle enseigne au Département des arts visuels de l’Université Concordia, où elle est titulaire de la Chaire de recherche Onkwehonwené:ha. Elle est cofondatrice de daphne, un nouveau centre d’artistes autochtone autogéré et sans but lucratif à Montréal.

Commissaire : Myriam Yates

Hannah Claus est une artiste transdisciplinaire de descendance kanien’kehá:ka et anglaise. Dans sa pratique artistique, elle utilise toutes sortes de matériaux : des piquants de porc-épic, de la cire d’abeille, des épingles et des couvertures de laine, mais aussi des impressions numériques sur papier photographique, sur acétate ou feuilles d’acrylique ainsi que des projections, pour réaliser des œuvres et des installations qui explorent les épistémologies autochtones en tant que relations matérielles et sensorielles, actives et transversales.

Elle nous présente ici deux premières œuvres d’une nouvelle série qui se construit à partir de symboles et de l’ontologie des ceintures wampums. Les ceintures wampums sont des objets mnémoniques tissés de perles violettes et blanches formées de coquillages. Elles sont utilisées par les Kanien’kehá:ka pour signifier les alliances et aussi les règles de gouvernance. Dans ces œuvres-ci, l’artiste représente sa relation avec le monde naturel. ceinture_ciel transforme une image du ciel prise dans son arrière-cour ; les fils électriques tracent des losanges alignés sur le fond bleu du ciel. Ce symbole signifie le feu du conseil, de la communication, établissant ainsi une connexion entre communication et communautés. bol_hiver s’inspire de la ceinture wampum, « un bol et une cuillère » entre les Anishinaabé et les Kanien’kéhá :ka. Le bol représente la Terre-Mère et la ceinture nous rappelle nos rôles en tant que ses intendants. L’artiste reprend ce symbole et l’exprime en une composition de photographies de branches de pin enneigées et givrées. Cette relation et cette responsabilité se renouvellent au gré des saisons.

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