Artistes

Mirelle Auray; Sonia Brault; Rosalie Campeau; Sarah-Jeanne Choquette; Johanie Dumont; Valencia Emond; Sara Giard Pagé; Daphné Goneau; Marjorie Gosselin; Alexe B. Leduc; Nathalie Lemaire; Ariane Marcoux; Karine Pinsince; Maude Poirier; Alexis Quesnel-Denette; Alexandra Tourigny-Fleury; Vincent Tremblay-Berthiaume; Audrey Vallée

 

Commissaire : Suzanne Pressé

L’exposition Méliorisme des artistes étudiants au Certificat en arts visuels de l’Université de Sherbrooke ouvre la saison printanière de la galerie d’art Antoine-Sirois de belles manières.

En parcourant l’exposition Méliorisme, nous découvrons des créations authentiques, singulières et intelligentes. Les oeuvres sont variées aussi. On pourrait même affirmer que la variation est la norme, expression empruntée à Stephen Jay Gould (États-Unis, 1941-2002), paléontologue qui s’est investi dans la démonstration de l’impossibilité d’interpréter l’évolution d’un phénomène sans prendre en compte l’éventail de ses variations. Dans son ouvrage L’Éventail du vivant. Le mythe du progrès, l’auteur invite à rencontrer à l’idée traditionnelle d’une domination et apprendre à aimer les particularités et apprécier la diversité. Notre culture incline à négliger les variations – voire à les ignorer.

Méliorisme est un titre d’une grande sensibilité. Il témoigne de la croyance en l’humanité des dix-huit artistes de la promotion 2017.

 

Mot de Christiane Lahaie, Directrice du département des arts, langues et littératures

Pour quiconque fréquente les médias de manière assidue, il semble bien que la fin des temps nous guette. Que les catastrophes se succèdent et que la planète en soit à ses dernières convulsions avant l’asphyxie.  Et pourtant.

Chaque fois que les soies d’un pinceau effleurent un canevas vierge, qu’une bonbonne aérosol prend d’assaut un mur, que la glaise cède sous la pression d’un doigt ou que des myriades de pixels colorés illuminent un écran, l’art peut advenir.

De fait, s’il existe une chose qui puisse encore améliorer le monde, c’est bien l’art, lequel reste en quelque sorte un exercice de méliorisme permanent.

Il y a chez le créateur ce besoin de magnifier le quotidien, de souligner ses failles pour mieux en illustrer le caractère à la fois sublime et imparfait. Il y a chez l’artiste cette volonté de transcender les apparences et d’extraire de la pénombre la plus essentielle des lueurs.

C’est, je n’en doute pas, cette ardeur qui pousse nos étudiantes et nos étudiants à offrir aux autres leur vision « améliorée » de nos fragiles existences. Il ne reste qu’à en profiter… et à rêver. Grâce à elles. Grâce à eux.

 

Image : Groupe du cours ART 115 Projet de création II. Artistes au travail, 2017. Photo: François Lafrance

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