Biographie du commissaire

Persistant et prolifique, avec près d’une trentaine d’événements et d’expositions, quatre livres et plus de trois cent textes publiés sans compter ses multiples participations à des tribunes de débats et de réflexions, Guy Sioui Durand, représente sans conteste l’un des commissaires / artistes / performeurs autochtones les plus actifs au Kébeq, travaillant avec les artistes qui contribuent à la visibilité des arts autochtones et actuels. Il donne l’exemple et ouvre, depuis longtemps déjà, les voies prometteuses de l’affirmation et de la décolonisation. Il donne le cours Initiation à l’art moderne et contemporain autochtone à l’institution Kiuna. En ce début de l’année 2021, il a été commissaire invité de l’exposition d’œuvres d’art autochtones pancanadienne Kakakew. Imaginaires ensauvagés à la galerie AMF à Kébeq; a supervisé la production des capsules vidéos Riopelle. Aux regards d’artistes autochtones pour le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM); pour l’arrivée du printemps, le 20 mars, Guy Sioui Durand a conçu Équinoxe Autochtone 2021, évènement in situ dans le Nionwentsïo forestier, à mi-chemin entre le rituel et l’art performance, en complicité avec l’artiste Pekuakamishkueu Soleil Launière et Wendat Andrée Kwendoky’es Levesque Sioui, produit et diffusé en ligne par Le Cercle Kisis ( https://www.cerclekisis.com ). Il a clôturé de sa conférence Autochtonie. De l’espoir pour les sept prochaines générations le prestigieux colloque en ligne Arts contemporains et indigénéités par le Département ARTS de à l’École normale supérieure rue d’Ulm (Paris, France). Son essai Riopelle parmi les OnkweOnwe est central dans le catalogue accompagnant la grande exposition Riopelle : à la rencontre de la nordicité et des cultures autochtones (MBAM) tandis que celui Mémoire sauvage. Art vert, paru dans M@gm@ Revue internationale en sciences humaines ( [email protected].) critique la société anthropocène et affiche son parti pris pour l’art écologique.
www.siouidurand.org

Guidé par l’esprit sauvage des tortues serpentines circulant tant dans le Nionwentsïo, territoire Wendat, que le Nd8kina, territoire Waban-Aki, le commissaire Wendat invité Guy Sioui Durand, tenace, rêve rien de moins que de changer le monde par l’art, et l’art par l’art autochtone avec ses complices artistes en action.

 

Commissaire invité : Guy Sioui Durand

 

Du 26 au 30 septembre 2022 : Événements spéciaux à l’occasion de la semaine Vérité et réconciliation
Du 2 février au 1er avril 2023 : Expositions à la galerie d’art Antoine-Sirois et à Espace Groupe Mach

 

YÄ’ATA sont les lettres qui inoculent l’esprit bienfaisant des tortues serpentines (YÄ’) comme événement rassembleur d’art (A) total (T) autochtone (A).

Dans la langue wendat, on retrouve le préfixe ya dans plusieurs mots comme ya’ta’ (terre), yatsihsta’ (feu), yändicha’ (astre) ou yarënda’ (rocher). Ici il nous introduit la figure emblématique de la tortue serpentine, que l’on appelle yändia’wich awenrore’ et aligdaït en langue wabanakise. Ce fabuleux animal « qui porte sa maison » de par les mers, les milieux aquatiques et sur terre, symbolise le sentiment et la vision de l’événement : bienfaisant et rassembleur.

L’apostrophe signifie le coup de glotte ou l’arrêt du son dans la langue wendat. C’est le symbole qui souligne un mouvement culturel en pleine revitalisation et auquel l’UNESCO vient décréter la décennie des langues autochtones. Nommer le monde en nos mots est un acte d’affirmation et de décolonisation.

Art

Bien que le mot n’existe pas dans nos langues, ceux qui disent nos rêves, nos imaginaires, les fresques sur les Parois de la Terre-Mère, nos Parures, nos Prises de parole multiformes et le respect de nos Pionnières et Pionniers, sont les quatre pistes menant à notre définition des arts autochtones.

Total

La vision holiste et animiste autochtone se condense dans le concept d’ohtehra’ dans la langue wendat et d’ankosé dans les langues algonquiennes.  Ces notions soulignent non seulement que tous les éléments vivants de la Terre-Mère sont interreliés mais qu’il s’en dégage une spiritualité que l’on doit comprendre autant des rapports éthique et esthétique au sacré que comme vie des idées, science et arts ensemble. À une période où les sensibilités des relations sont souvent à fleur de peaux, il sera question ici d’ajouter aux fonctions politiques et poétiques celle de guérison par les arts vivants.  La stratégie d’art total autochtone convie l’interdisciplinarité des pratiques autochtones en œuvres comme arts vivants. Ceux-ci vont de la sculpture publique en mouvement aux d’œuvres d’art-nature in situ. Ils convient les théâtralités de l’art performance, des tableaux vivants ainsi que les chants et danses. Ils appellent l’oralité des rythmes et les sons, les histoires des mythes, contes et légendes et poésie. Ils dévoilent des expositions de toiles tendues (dessins, peintures, photographies) et animées (cinéma, documentaire, art web). L’architecture nomade de la grande tente convie au Festin renouvelant les protocoles et alliances que scellent les wampums.

Autochtone

C’est pourquoi cette vision globale bienfaisante et rassembleuse supporte la stratégie d’un événement d’art total autochtone. La programmation se déroulera sur deux saisons, l’automne 2022 et l’hiver 2023.  Plusieurs lieux comme le site extérieur du campus de l’Université de Sherbrooke, la galerie d’art Antoine Sirois, le Centre culturel seront artistiquement investis.

 

DÉTAILS DE LA PROGRAMMATION À VENIR

 

Visuel de YÄ’ATA :

Remerciements

Le commissaire remercie le Conseil des arts du Canada de son soutien ainsi que le Conseil des arts et des lettres du Québec.

En lien avec cet événement